La prégnance de l’urgence climatique dans le débat public et son influence sur les décisions d’une jeunesse de plus en plus intransigeante sur le sujet, son impact sur l’image et la vie des entreprises, leur communication, leur raison d’être.... ne sont plus à démontrer. Pas une semaine sans mobilisations nationales, continentales ou mondiales, comme autant de cris d’alerte contre les conséquences du réchauffement climatique sur nos vies actuelles et futures. Pas un jour sans qu’un lieu de la planète ne soit touché par un phénomène météorologique inhabituel, lequel, relié à des cohortes de phénomènes atypiques, vient conforter les études de long terme, portant celles-ci non plus sur la météo, mais sur le climat. Pas un mois sans une catastrophe dite naturelle, bien qu’elle n’ait plus de naturelle que le nom tant l’impact de l’empreinte de l’homme sur la nature a été démontré. 

La jeunesse du monde entier se mobilise et, pour celles et ceux qui ont la chance d’avoir le choix, décide de plus en plus souvent de ne postuler que dans des entreprises à ses yeux vertueuses, ou de ne consommer qu’à condition de connaître l’impact du cycle de vie de ses achats. C’est la même jeunesse qui commence à refuser de prendre l’avion, qui change de régime alimentaire et nous interpelle sur le monde que nous lui laissons. Ce que nous demandent les jeunes générations actuelles pour aujourd'hui et pour leur futur c’est un discours vérifié, précis et des actions concrètes, notamment de la part des marques qui les habillent, nourrissent, accompagnent au quotidien. 

De leur côté les entreprises - soumises à la fois aux nouvelles conditions d’un marché ultra-mondialisé dans lequel il est de plus en plus difficile de préserver l’intégrité de leurs marques, à des réglementations qui tendent à être de plus en plus exigeantes en matière de responsabilité sociale et environnementale, à des consommateurs qui peuvent s’exprimer avec force et virulence à tout instant sur les réseaux sociaux -, doivent sans cesse s’adapter et démontrer qu’elles ne se contentent pas de green-washing mais font de la question de leur empreinte sur l’environnement un critère primordial.

Pour avoir passé 25 ans à décrypter l’actualité du monde et celle de la rue d’à-côté, Audrey Pulvar a pu constater à quel point ces questions liées à l’environnement et au climat prenaient de l’ampleur dans nos vies quotidiennes, parfois à notre insu, et combien la « question » climatique deviendrait une urgence, face à laquelle toutes les énergies doivent être mobilisées. Celle des citoyens, celle des entreprises, celle des marques, celle des collectivités locales et celle de nos gouvernants. Elle a aussi pu constater à quel point le réchauffement climatique est avant tout une affaire d’inégalités. 

Aujourd’hui, sa vie est celle d’une militante de la cause climatique et c’est de cet engagement, mais aussi de ce que les marques et les entreprises peuvent et doivent faire qu’elle viendra nous parler le 31 mars. 

‘ J’ai décidé de quitter le métier que j’aimais par-dessus tout, pour me mettre au service de l’intérêt général, au service de la lutte contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité, mais pour la justice sociale. ’