Caroline Faillet est entrepreneuse dans le digital depuis plus de 20 ans. Elle monte en 2000 sa première start-up sur le campus d’HEC, IPNOZ, qui fournit aux marques des contenus viraux, destinés à créer du trafic et se propager par e-mail (les réseaux sociaux n’existent pas encore !). Passionnée par les débuts des phénomènes communautaires, sur les forums, les blogs et les newsgroups, elle revisite les travaux des sociologues à la lumière des spécificités des conversations virtuelles. Elle élabore alors les premiers outils de collecte de données sur le web social avec son associé et directeur technique Frédéric Diaz, et sa propre méthodologie d’analyse des jeux d’influence en ligne. Elle fonde en 2004 BOLERO, devenue OPINON ACT. OPINION ACT est pionnière du social listening et des méthodes de décryptage de l’influence du numérique sur les publics. Parfois désignée sous le terme de netnologue par les médias, elle excelle à éclairer les entreprises et institutions sur l’impact de ces nouveaux comportements sur leur acceptabilité sociale, leur réputation et bien sûr, leur stratégie numérique. Elle conseille de grandes entreprises dans leur transformation digitale : Saint-Gobain, Essilor, SNCF… Elle partage ses méthodes et retours d’expérience dans le monde académique au Celsa, puis à HEC et à l’Ecole militaire. En 2016, elle publie l’Art de la guerre digitale, devenu manuel de stratégie numérique de référence, qui obtient le prix de l’Académie des sciences commerciales en 2017. En 2018, son ouvrage Fake News, Décoder l’info, alerte sur l’impact des plateformes sur l’accès à l’information et est largement salué par les médias, repris par le Ministère de l’Education du Québec pour sensibiliser les élèves aux biais des réseaux sociaux. Fin 2018, elle est cooptée par le thinktank de l’ANSSI (Agora 41) pour travailler sur les sujets de souveraineté numérique et de cybermoi. Elle s’intéresse aux moyens pour les européens de relever le défi d’une reprise de pouvoir face aux géants du numérique. La rupture technologique du Web3, en redonnant le pouvoir à l’utilisateur sur ses données et en apportant plus de transparence est une opportunité. Elle publie fin 2022 : Web3, la nouvelle guerre digitale chez Dunod, afin de préparer les dirigeants à se ressaisir de leur leadership numérique. La colonel réserviste qu’elle est, a perdu quelques batailles, mais elle ne veut pas perdre la guerre digitale face à la menace d’un cybercapitalisme à l’américaine ou d’une cybersurveillance chinoise !