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Pas de relance économique sans relance de la communication. La tribune de Patrice Bégay, Bpifrance

Si la France est confrontée à une crise sanitaire sans nulle autre pareille, elle l’est aussi en matière économique.  Face à l’incertitude, dès la mi-mars, la majorité des secteurs d’activités – même les moins impactés – ont, parmi les premières mesures de restriction budgétaire, réduit voire stoppé leurs investissements publicitaires. On comprend bien ces choix dans une période d’incertitude et de perte directe du contact avec un consommateur confiné.

Mais il faut désormais aller de l’avant, atteindre de nouveaux prospects, convaincre, transmettre. La communication est un levier majeur de la reprise économique en stimulant la consommation ; toutes les études le démontrent.
 
 Il y a eu le temps des soignants, c’est maintenant le tour des « réveillants ». Nous sommes entrés dans la phase de défibrillation de l’Economie du pays .
 
Il est toujours rageant de constater que ces investissements sont revus à la baisse pendant les périodes difficiles que peuvent traverser les entreprises.
 
La baisse de l’encombrement publicitaire est une opportunité pour lancer une offensive, sécuriser durablement ses parts de marché et commencer à poser les bases de la future reprise.
Un euro investi en communication génère en moyenne 7,85 € de PIB : la France est ainsi le pays dans lequel les investissements en communication sont les plus rentables. Soutenir ces investissements durant les crises et les sorties de crises, c’est soutenir la relance économique. Alors communiquons ; c’est une nécessité, presque un devoir. Les Français ont besoin de leurs marques, les marques ont besoins des Français, vite maintenant.
 
La relance va profiter en premier lieu à ceux qui investissent et qui font surtout preuve d’audace, en live, en print, en télé, en radio, en digital. Communiquer maintenant est une belle occasion de réaffirmer haut et fort, par tous les moyens, l’identité de chacun d’entre nous et la contribution dont chaque annonceur est capable dans cette étape spécifique que constitue « le début d’un après ».
Quand il y a un creux, il y a de la place à prendre et ce sont les plus audacieux qui en tirent le meilleur.
 
Quand ça ralentit, nous accélérons.
 
Les agences sont de vrais partenaires

L’annonceur est l’expert de sa catégorie. L’agence est l’expert du consommateur, qui par définition, ne se limite pas à une seule catégorie et fait sans cesse des arbitrages.
Elle est la garantie d’une marque connectée à ses publics dans tous les points de contacts. Agence de publicité, médias, événementiel ; dans cette période de crise, la créativité des agences s’est révélée cruciale.
Elles sont les ingénieurs de la performance. Elles protègent les intérêts économiques à long terme des marques. Elles recréent du désir, de la valeur durable par des connections nouvelles.
 
L’annonceur est l’expert de sa catégorie, l’agence est l’expert de la mise en forme et du consommateur, les deux réunis décuple l’efficacité du message et de l’atteinte de ses cibles.
 
La relation agence/annonceur est primordiale, c’est un travail commun, l’agence se nourrit tous les jours de son client sinon un creux se forme et c’est le début de la fin.
 
Chez Bpifrance, nous n’avons annulé aucune de nos opérations pendant ces deux mois de confinement ; nous avons au pire reporté ce qui était physique et qui devait le rester en choisissant de préserver le niveau de rémunération de nos agences.
 
 
Les médias sont aussi des partenaires, les passeurs d’émotion et des vecteurs de vie de toutes les marques
 
Les médias de contenus sont des alliés pour notre société. La PQN, qu’on lit et que l’on garde et dont on épingle des articles. La PQR, presse de la proximité et du service. La presse magazine, celle du temps long, écrin de l’information. La radio nationale, média de la réactivité, la radio locale, premier employeur du secteur et omniprésente sur le terrain. La télévision, toujours là dans les grands moments de peine, de crise, de joie, de communion.
 
 
Une France sans média, sans analyse, sans divertissement, sans la valorisation du métier de journaliste serait une France plus pauvre, exposée sans filtre aux intox, aux théories du complot, aux contenus polémiques et diffamatoires.
 
Nous voyons encore plus à ce jour l’importance du maillage et de la force de nos médias français.
 
La PQR en proximité ayant la confiance de ses lecteurs. La PQN presse d’analyse et de sujets plus profond. La radio nationale medium d’information générale. La radio locale est en proximité très forte, dans la vie de tous les jours des auditeurs, premier employeur du secteur. La télévision le media puissant, qui permet de passer toutes les émotions. L’affichage également d’une grande utilité et efficacité. L’événementiel, ce média humain au cœur de tout. Le digital qui offre la possibilité d’atteindre des millions de consommateurs à travers le monde. C’est cette complémentarité médias qui fait la force du secteur . La France Unie,  les Médias (re)unis ! Moi je vous dis Oui !
 
La France est très attachée à la liberté d’expression, ce qui a permis d’avoir une analyse très forte qui fait que notre nation est la moins touchée par les Fakes news. Nous devons garder cette avance, avec des médias forts et indépendants et des journalistes tournés vers l’avenir et les changements de consommations.
 
En communiquant, les marques permettent indirectement aux médias de jouer leur rôle : contribuer à la bonne santé de la démocratie sans laquelle il ne peut y avoir de reprise économique. Les médias sont un tiers de confiance pour les consommateurs, leur pluralité est fondamentale. Tout comme ils le sont en tant qu’employeurs dans toutes nos régions.
 
Un crédit d’impôt communication pour relancer l’économie, préserver l’emploi et redonner confiance. 
 
Avec la crise, les études estiment la perte de chiffres d’affaires des médias à près de 500 millions d’euros sur l’ensemble des marchés nationaux et locaux. Pour autant leur activité s’est poursuivie, pour informer de manière rigoureuse et divertir quotidiennement des dizaines de millions de Français, relayer des messages d’intérêt général et sanitaires, et ce faisant, contribuer à maintenir le lien humain au sein de la société.
 
Parallèlement, la France enregistre un recul de son PIB d’environ 6 % selon les estimations de l’Insee fin avril.
Le secteur de l’audiovisuel a la possibilité, grâce à la force des différents médias d’avoir un impact réel sur la croissance du PIB et sur la reprise de la France.
 
Depuis le mois d’avril, avec espoir et confiance, nous soutenons une proposition de crédit d’impôt communication. Au-delà d’une mesure de soutien à nos entreprises et à l’écosystème de la culture et de la création qui en dépendent très largement, il s’agit bien de soutenir la reprise de notre pays en permettant aux acteurs économiques de renouer avec les consommateurs grâce à la caisse de résonnance que sont les médias sur chaque territoire.
Avec les acteurs du secteur, nous avons la conviction qu’il faut étudier ce dispositif de manière urgente, pour préserver les emplois et assurer la diversité des opinions.
Pendant des semaines, les soignants se sont battus pour sauver nos vies.
 
Battons-nous tous ensemble pour construire cette nouvelle histoire et redonner de l’optimisme à notre pays avec force, sincérité, solidarité, exemplarité.
Annonceurs, sauvons les emplois, les médias, les agences, l’évènementiel et relançons l’économie. Avec vous, Bpifrance, Ensembles pour servir l’avenir !

Patrice Bégay
Directeur Exécutif, Directeur de la communication Bpifrance