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Point sur le projet de fusion entre les groupes TF1 et M6

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Le projet de fusion entre les groupes TF1 et M6 annoncé en mai dernier est actuellement étudié par l’Autorité de la Concurrence et par l’ARCOM (ex CSA). L’Union des marques, forte des travaux conduits dans ses différentes instances, a répondu aux questionnaires des autorités et participera prochainement à plusieurs auditions.

Le projet de fusion entre les deux groupes leaders de la télévision en France annoncé en mai dernier pourrait, s’il est mené à son terme, rassembler près de 75 % du marché de la publicité télévisée. L’ampleur inédite de ce projet justifie à elle seule une forte implication de tous les acteurs concernés au premier rang desquels les annonceurs. Bien que la fusion n’ait pas encore été officiellement « notifiée », l’Autorité de la Concurrence évalue actuellement les risques qu’elle pourrait faire peser sur la liberté de concurrence. L’ARCOM garante du pluralisme de l’audiovisuel (liberté de choix du téléspectateur, pluralité de financement de la production et pluralité de l’information) travaille également sur ce dossier. Si l’Autorité de la Concurrence (ADLC) envisage de rendre un avis en milieu d’année 2022, l’Arcom va quant à elle communiquer sa position à l’ADLC à la fin mars. Parallèlement à ces instances, qui procèdent notamment par enquêtes/questionnaires et auditions, le Parlement et l’administration conduisent également des travaux sur le sujet plus global de la concentration des médias. L’Union des marques est en contact régulier avec l’ADLC et l’ARCOM et a répondu aux questionnaires des deux autorités. Nous allons également être auditionnés sur la concentration des médias par la commission d’enquête sénatoriale.

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L’Union des marques souligne le caractère unique de la télévision

Depuis l’annonce du projet, l’Union des marques travaille à évaluer les impacts d’un tel mouvement pour le marché publicitaire et pour les marques elles-mêmes. Pour mener à bien cette réflexion, nous nous sommes appuyés sur nos instances (groupe de travail ad hoc, Media Team, Conseil d’administration), sur un sondage effectué en septembre dernier auprès de nos adhérents, sur nos travaux sur l’efficacité conduits au cours des dernières années ainsi que sur l’accompagnement du cabinet d’expertise économique Extent Economics.

.Le caractère unique et non substituable par d’autres médias, y compris la vidéo digitale ou le digital en général, du rôle joué par la télévision dans les dispositifs de communication des marques ressort clairement des travaux menés par l’Union des marques. La télévision apparaît ainsi comme un vecteur essentiel de l’efficacité de la communication de nombreuses marques. Dans ce contexte, les annonceurs ont besoin d’un marché de la télévision équilibré et concurrentiel. Cette libre concurrence apparaît en effet comme le principal garant de la liberté de choix pour les annonceurs mais également pour les téléspectateurs. L’ensemble des contributions et interventions de l’Union des marques s’articulent aujourd’hui autour de ces deux axes.

.Les sujets de la concentration des médias et plus spécifiquement du projet de fusion entre les deux principes groupes de télévision publicitaire en France sont des préoccupations de tout premier plan pour l’Union des marques et ses adhérents. Soulignons également que chacun des deux groupes comprend aujourd’hui dans son offre d’autres médias publicitaires que la télévision au premier rang desquels la radio. Les travaux des semaines à venir incluront bien-entendu l’ensemble des médias concernés. En plus de sa première enquête auprès de quelques annonceurs réalisée en fin d’année 2021, l’Autorité de la Concurrence a annoncé son intention de conduire une enquête de grande envergure (1000 annonceurs) pour laquelle de nombreuses marques adhérentes de l’Union des marques devraient être amenées à s’exprimer. Nous allons bien-entendu poursuivre nos travaux autour de ce dossier dans les prochains mois et nous tenons prêts à répondre aux différentes sollicitations des pouvoirs publics afin de faire valoir les spécificités du média télévision et les attentes des marques. Nous apporterons le cas échéant les éléments nécessaires pour que les modalités de mise en œuvre de cette opération, si elle devait avoir lieu, assurent que la nouvelle entité qui en sera issue respecte les principes d’une concurrence libre et non faussée.

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