- AVANT D'INTERDIRE -
Deux projets de loi s’apprêtent à restreindre drastiquement la liberté de faire de la publicité. Si nous partageons l’objectif – favoriser la transition écologique et une meilleure consommation – ces projets d’interdiction nous inquiètent.
La communication peut devenir le bras armé de la transition. Plus on en privera les entreprises, plus la transition aura du mal à se mettre en place.
Avant d’interdire, a-t-on vérifié que les mesures proposées auront une réelle efficacité écologique ? En publicité les interdictions sont toujours contre-productives. La publicité est faite pour promouvoir, en positif. Nul doute qu’elle puisse le faire pour la transition écologique. Elle a déjà commencé et les entreprises ne peuvent avancer dans leur transition en restant muettes : elles doivent pouvoir rendre publics leurs offres et avantages écologiques, orienter les modes de consommation et usages des gens.
Avant d’interdire, est-on sûr de disposer de l’information juste et utile qui guiderait les publics vers des choix plus écologiques ? Les entreprises travaillent à l’amélioration des dispositifs d’information sur l’impact environnemental de leurs produits pour les rendre encore plus pertinents et fiables, et la publicité pourrait être un vecteur de diffusion très efficace de ces informations.
Avant d’interdire, a-t-on réalisé l’impact économique et social ? Les mesures d’interdiction et de limitation compromettraient toute chance de reprise. Si l’on veut éviter une crise durable et son corollaire, le chômage de masse, la priorité doit être à la relance. Nous avons besoin que les entreprises commercent normalement, et donc que les gens consomment normalement. Les entreprises n’ont pas de trésors de guerre tels qu’elles puissent investir dans leur transition sans continuer à vendre, et cela n’aura pas lieu sans activer le levier de la communication.